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Il circule une pétition électronique sur Internet; aux infos TV françaises, vous avez surement entendu parler de l'éventuelle fermeture de cette maternité; plutôt que fermer des centres de proximités et engorger les grands centres (et augmenter le risque de problèmes parce qu'il y a trop de parturientes, gardons les centres de proximité rn concédant l'effort fnancier de les remettre aux normes de sécurité si nécessaire! surtout quand le centre concerné se préoccupe d'être à l'écoute de la mère et des enfants.

 

merci pour votre soutien à diffuser très largement et à expédier à l'adresse suivante : premier-ministre@premier-ministre.gouv.fr

Comité de Défense des Usagers du Centre Hospitalier de la Réole La réole, le 22 février 01
Solange Ménival-
Les Moureaux -
33580 Neuffons
05.56.71.40.59
s.menival@free.fr

COMBAT DE FEMME, AIDEZ NOUS !

Une maternité humaine sacrifiée sur l'autel de la concentration hospitalière et de la médecine industrielle.

Nous sommes des centaines et des milliers de femmes du Pays du Haut Entre Deux Mers, en Gironde (33) qui ont décidé que la naissance, c'est notre affaire.

Nous revendiquons le choix de mettre au monde nos enfants au pays, à la maternité de La Réole. Nous revendiquons pour les femmes le droit à une naissance authentique, naturelle, soulagée, protégée, sécurisée et choyée.

Nous refusons la naissance médicalisée à l'industrielle.
L'administration ordonne de fermer la maternité de la Réole le 31 Mars 2001.

Le directeur de l'Agence Régionale d'Hospitalisation a pris cette décision 4 jours après que le CROSS (Comité Régional d'Organisation Sanitaire et Social) ait rendu un avis favorable à son maintien avec un moratoire d'un an. Cette décision est donc contraire à l'avis des experts.

Nous étions en train de réussir.

Depuis presque deux ans, les femmes, les sages-femmes, les obstétriciens et tout le personnel s'étaient mobilisés pour faire de la naissance un moment de bonheur, dans un espace de douceur.

Une souscription publique a permis à la maternité d'acheter une baignoire de pré-naissance : grâce à la
balnéothérapie de relaxation et grâce à l'analgésie péridurale, les femmes repoussent leur angoisse, combattent la douleur.

Ici, pas de médicaments dans la perfusion pour ralentir les contractions ou les accélérer et déclencher l'accouchement selon la disponibilité de l'équipe médicale.

Ici, c'est l'anesthésiste qui se lève la nuit à l'heure où l'enfant naît et non l'enfant qui naît aux heures convenables pour l'anesthésiste.

Gage de sécurité, les blocs opératoires sont attenants aux salles d'accouchements.

L'architecture d'inspiration Le Corbusier offre des chambres très claires qui disposent d'un espace réservé au nouveau-né, avec sa baignoire personnelle. A la maternité de La Réole, les résultats médicaux sont exemplaires : trois fois moins d'incidents à l'accouchement, deux fois moins de césariennes, 6% de sorties instrumentalisées (forceps) au lieu des 14 % constatées pour la moyenne régionale.

Une décision incompréhensible.

Avec 260 accouchements en 2000 et 300 prévus en 2001, la maternité n'a aucune raison médicale de fermer et le CROSS l'avait bien compris, puisque le 26 janvier 01, il lui accordait un an pour confirmer ses résultats.

L'Agence Régionale de l'Hospitalisation n'a trouvé aucun problème de normes, prétextes souvent invoqués devant les médias pour emporter l'adhésion du public.

Les femmes n'ont pas été consultées.

Certaines, plus loin, privées de "leur" maternité ont choisi d'accoucher à domicile plutôt que de s'inscrire dans une usine à bébé où le personnel, débordé, n'a pas le temps de les entourer.

En apprenant cela, les sages-femmes de la maternité ont demandé d'ouvrir le plateau technique en clinique ouverte pour que leurs consours puissent y accoucher leurs clientes, comme la loi les y autorisent. Peine perdue.

L'administration a enterré le projet.

Un jeu truqué.

Lors de la réunion du CROSS, le 26 janvier 01, l'administration avait dressé un tableau surprenant de la situation du Réolais : tout le monde s'y déplace sans problème et peut bien aller dans les hôpitaux voisins distants de 20 km chacun.

Nous avons apporté des informations bien différentes. D'abord les hôpitaux voisins n'ont pas la capacité d'absorber le travail effectué à la Réole.

Ensuite, ces dernières années ont vu le doublement des familles monoparentales ; il s'agit de femmes seules avec leur enfant. Un foyer sur 4 n'a pas de véhicule et à la campagne, les transports en commun, quand ils existent, passent une fois le matin, une fois le soir, par quelques villages, quelques hameaux. Sur 47 dossiers piochés au hasard par les enquêteurs de l'assurance maladie, 14 concernaient des femmes en situation de précarité, soit 30 % au total. En France les données démographiques se modifient. 60 % de la population vit dans des bassins de vie de 20 000 habitants. Le bassin de vie de La Réole compte 30 000 personnes dont des milliers et des milliers de femmes. Comment s'y prendront-elles pour se faire suivre ? il y a toujours un voisin qui va a la Réole et qui peut vous emmener. Mais à Langon, voire Bordeaux ? comment s'y rendre ? tant pis pour
elles. On ferme !

Nous voulons de belles naissances.

A la Réole, nous les femmes, revendiquons le choix de mettre au monde nos enfants au pays. Nous voulons continuer de voir nos parents, nos amis passer en rentrant du travail, nous entourer, nous accompagner, partager avec nous cette gigantesque et inquiétante expérience qu'est la mise au monde d'un bébé. Nous revendiquons le droit de choisir notre maternité au sens large du terme. Nous exigeons le droit de soutenir les plus démunies d'entre nous.

La maternité de la Réole se bat depuis 10 ans pour cet idéal qui devrait être une réalité partagée pour toutes les femmes de France. Jusqu'à aujourd'hui, la raison l'a emporté.

Et puis l'administration fait un caprice et ce caprice aurait force de loi, au mépris de toutes les enquêtes de fiabilité, au mépris de l'avis des experts, au mépris de la demande de la population ?

Si nous acceptons cet arbitraire à la Réole, nous ouvrons la porte à tous les abus partout. Nous ne demandons rien d'autre que le respect de la femme, de la naissance.

Nous n'admettons pas que l'Etat fasse l'impasse sur la population des zones rurales. Il faut maintenir les accouchements à la Réole, dans une structure qui concilie le bien-être et la sécurité. Comme dans toutes les villes de France.

Solange Ménival.



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